Mon éditeur

Le texte originel sur Paroles.net : Le déserteur

Mon éditeur

Monsieur mon éditeur
Venez d’ouvrir cette lettre
(Ou bien madame peut-être
Vous savez me lisant).
Ces mots à l’encre noire
Sont écrits pour vous plaire
Si vous en humez l’air
Qui vous vient en mémoire.
Monsieur mon éditeur
Ne devez pas vous taire
Devez me satisfaire
Chanter comme Boris Vian.
Si par timidité,
Ou peur du lâcher prise,
Votre voix s’y enlise,
L’effet sera gâché.

C’est un karaoké,
Rêvé par un faussaire,
Une œuvre de plagiaire

Écrite en sifflotant.
Je convoque au concert
Des voix de l’autre monde
Et des stars des ondes
Entonnant d’autres vers.
Sur des airs familiers,
Les mélodies mêmes,
Des plus belles gemmes,
Des tubes du passé.
Malgré mon air mutin
J’enquille les mots de sorte
Que le sens l’emporte,
Je n’suis pas un vilain.

Chantez ces poésies
Qui disent les souffrances,
Mais aussi l’espérance
Et écrivez aux gens :
«Chantonnez à loisir,
Fredonnez-moi ces airs,
Dont l’écho réverbère,
Un tout nouveau plaisir.»
Espérant le bonheur,
Heureuse missive de votre
Bureau plus que d’un autre,
Monsieur mon éditeur.
Si vous me permettez,
Débranchez vos alarmes
Comme un chanteur de charme
Je viens vous les vanter.